Être une femme traitée par antiépileptiques et vouloir un enfant nécessite de voir son neurologue avant la conception. EFAPPE vous alerte depuis longtemps sur ce sujet et vous tient au courant des avancées des études.
L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a publié le 24 avril 2019 une nouvelle étude. Pour informer vraiment, plutôt que faire écho à des titres racoleurs des médias, voici le lien vers la page de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament. « Anti-épileptiques au cours de la grossesse : état actuel des connaissances sur les risques de malformations et de troubles neuro-développementaux ».
Pour une vision synthétique des risques pour le fœtus liés aux différents antiépileptiques, lisez les pages contexte et vue d’ensemble du document de synthèse (pages 5 à 9 sur les 72)
EFAPPE, association représentative malades et membre du bureau du Comité National pour l’Epilepsie (CNE) a rencontré l’ANSM à plusieurs reprises à ce sujet et participera à la réunion du CSST le 14 mai 2019.
EFAPPE participe à la rédaction par l’ANSM d’un document facile à lire et à comprendre pour informer toutes les femmes sur les risques liés au valproate.
Le langage juridique du “consentement patiente” est complexe à comprendre. Nous voulons que toutes les femmes qui ont besoin d’un antiépileptique soient informées, même si elles sont mineures ou majeures protégées, même si elles maîtrisent mal (ou pas) le français écrit.
Nous voulons qu’elles puissent choisir, si elles en ont besoin, une contraception compatible avec leur traitement antiépileptique.
Nous ne voulons pas que des femmes meurent parce qu’elles ont arrêté leur traitement ou changé d’antiépileptique pour mener une grossesse
Nous ne voulons pas que certaines femmes handicapées soient privées d’un antiépileptique indispensable à leur qualité de vie parce que c’est compliqué de les emmener voir un neurologue une fois par an.
Nous ne voulons pas qu’un traitement antiépileptique soit déséquilibré par la pilule qu’on les oblige à prendre pour des relations sexuelles qu’elles n’ont pas.
(Les 3 lignes ci-dessus sont écrites avec beaucoup d’émotion, ayant à l’esprit les familles qui nous ont partagé ces situations vécues.)
Nous voulons que les données des grossesses puissent être collectées dans le registre des grossesses, démarré sur financement FFRE en 2015 et est arrêté faute de financement.
Nous ne voulons pas que la communication sur les antiépileptiques pendant la grossesse angoisse les parents de bébés et enfants épileptiques et pour cela nous voulons une étude comparée sur l’impact pendant la grossesse de la mère épileptique / pendant le très jeune âge d’un enfant épileptique (bénéfices et risques)
Nous voulons que les femmes (et les hommes) épileptiques en désir d’enfant bénéficient d’une consultation pré-conceptionnelle, comme il en existe pour d’autres handicaps, pour faire le point sur tous les aspects de leur maladie : traitement de la mère, épilepsie génétique, être parent avec un risque de crise , etc…