Repérage précoce des troubles du neurodéveloppement
Ce repérage concerne aussi les enfants souffrant d’épilepsie. On retrouve souvent les TND chez les enfants épileptiques et réciproquement.
Nous avons déjà abordé le sujet des PCO (plateformes de coordination et d’orientation) dans plusieurs articles de ce site.
Voici un bilan des action menées par l’État.
Un bilan encourageant en milieu de l’année 2022
Au 1er juillet 2022, 30 000 enfants de moins de 7 ans ont été repères. Ils présentaient un écart de développement. Ils font maintenant l’objet d’une orientation et d’un accompagnement par l’une des 91 PCO des troubles du neurodéveloppement (PCO TND).
Repérer, intervenir et diagnostiquer le plus tôt possible les enfants qui présentent un TND détermine leur évolution et leur niveau d’autonomie futur. Cet engagement figure parmi les priorités de la stratégie nationale autisme-TND. Depuis janvier 10 000 enfants supplémentaires ont été repérés et accompagnés par une PCO au premier semestre. L’objectif des 30 000 est ainsi atteint 6 mois avant son terme.
Les méthodes d’interventions validées[1], peuvent faire régresser ces troubles et atténuent, fortement parfois, leur sévérité. Elles doivent intervenir le plus tôt possible pour bénéficier des mécanismes de plasticité cérébrale chez le jeune enfant.
le repérage des TND et les interventions précoces sont une priorité
Pour Claire Compagnon, Déléguée interministérielle à la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neurodéveloppement, le repérage et les interventions précoces sont une priorité :
« Avant 2020, c’était la triple peine pour les parents d’un enfant qui se développait de façon inhabituelle : un accès aux bilans et aux interventions très inégaux sur le territoire national car dépendant de leur capacité à les payer, des diagnostics inexistants ou tardifs, des parcours chaotiques et des interventions parfois inadaptées. Or, les enjeux sont énormes dans les premières années de vie car un enfant, peu ou mal accompagné, c’est un futur élève en grande difficulté puis un adulte en situation de handicap qui aura du mal à avoir un projet de vie autonome. Ces pertes de chances étaient inacceptables. Nous avons répondu à cette urgence avec plusieurs mesures concrètes telles que la création des plateformes et la prise en charge des interventions jusqu’alors non financées par l’assurance maladie (psychologues, ergothérapeutes, psychomotriciens exerçant en libéral). Les agences régionales de santé (ARS) ont mis en œuvre ces dispositifs et les professionnels des PCO les font vivre au quotidien. Ils ont d’ailleurs été remarquables car face à la pandémie tous sont restés engagés et mobilisés. Cela explique pourquoi nous avons atteint notre objectif avant le terme prévu. »
Les efforts continuent
Les 91 plateformes couvrent maintenant plus de 90% du territoire. On vise l’objectif d’une plateforme par département d’ici la fin de cette année.
L’accélération du repérage fait suite à une campagne d’information menée en collaboration avec la CNAM auprès de 55 000 médecins généralistes et pédiatres. Les professionnels de la petite enfance ont également été mobilisés et outillés durant cette période. La délégation interministérielle et la Caisse Nationale d’Allocation Familiale (CNAF) ont piloté la création d’un « Livret d’observations partagées parents/professionnels de la petite enfance ». Ce livret est diffusé aux assistantes maternelles, auxiliaires de puériculture ainsi qu’aux personnels des crèches.
Retrouver les différents Livrets sur ce sujet avec le lien : https://handicap.gouv.fr/engagement-2
[1] Recommandations de bonnes pratiques de la Haute Autorité de Santé (HAS). Interventions précoces, comportementales, développementales, écologiques, individualisées et intensives.